Cinémas hors circuits

 

Exposition Harmony Korine et Jonas Mekas

Harmony Korine
 

Harmony Korine portrait
 
Né à Bolinas, en Californie, en 1974. Il vit et travaille à New York. Fils du documentariste Sol Korine, Harmony Korine a grandi à Nashville avant de déménager à New York pour vivre avec sa grand-mère. Adolescent solitaire, il fréquente les salles obscures où il découvre Cassavetes, Herzog, Godard, Fassbinder, Alan Clarke… Il abandonne l’université au premier semestre pour se consacrer à une carrière de skateboarder. C’est en skatant dans le parc de Washington Square qu’il rencontre le photographe Larry Clark à qui il fait lire un scénario. Celui-ci impressionné par son talent lui commande un scénario dans lequel il raconterait sa vie quotidienne. En moins de trois semaines, Harmony Korine livre Kids. Il a alors 19 ans.
 
En 1997, il réalise Gummo qui remporta divers prix notamment aux festivals de Venise et de Rotterdam.
Il publie à la sortie de Gummo un livre de photographies The bad son narrant son expérience de tournage avec Macaulay Culkin et Rachel Miner pour un clip de Sonic Youth et dans la foulée réalise une installation en multi écrans The Diary of Anne Frank (Part Two), que la critique a peine une fois de plus à supporter.
 
Gummo Julien Donkey Boy
 
En 1999, inspiré par un oncle schizophrène paranoïaque, il tourne Julien Donkey Boy selon les principes du Dogme (devenant ainsi le premier Dogme américain). Julien Donkey Boy peut être compris comme le pendant de Gummo, particulièrement dans le choix du personnage principal, Julien, un adulte confus et perturbé qui s'exprime tel un enfant et envisage la solution à ses problèmes d'une manière enfantine.
Avec ces deux films, Harmony Korine s’est fait le témoin artistique des laissés pour compte de l’Amérique white trash.
 
Dessinateur, photographe, peintre, et vidéaste, Harmony Korine perturbe le spectateur par un décalage humoristique en l’exposant frontalement à des scènes provocantes et à des tragédies du quotidien.
 

Harmony Korine1Harmony Korine 2
 

Son travail plastique a été présenté dans de nombreuses galeries, à Paris à la Galerie du jour Agnès B qui nous a prêté les œuvres que vous verrez au salon, ainsi que les photogrammes de Jonas Mekas.
 

Le DVD de Julien Donkey Boy a été édité par ED distribution
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
> retour au programme salon 2008  

Les photogrammes de JONAS MEKAS
 
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« Je ne peux filmer, et en quelque sorte promouvoir que ce que j'aime et admire. Je filme des enfants. Je filme l'amitié, que je considère comme essentiel, des hommes et des femmes autour d'une table en train de manger et de boire... Rien d'autre ne me paraît essentiel autour de moi en Amérique. »
 
- Jonas Mekas
 
Jonas Mekas Portrait Poète et héros de la contre-culture américaine, Jonas Mekas, né en 1922 en Lithuanie, est l’inventeur du journal filmé. Lors de l’occupation allemande, menacés d’arrestation, Jonas et son frère, Adolfas, prennent le train pour Vienne munis de faux papiers. Arrêtés par des soldats allemands, ils sont envoyés dans un camp de travail à Elmshorn. Ils s'en évaderont en 1945, puis, retenus à la frontière, se cachent et travaillent dans une ferme jusqu'à la fin de la guerre. De 46 à 48, il étudie la philosophie à l’université de Mainz. Il publie des journaux, des recueils de poésie et des pièces de théâtre pour enfants.
 
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En 1949, il s’installe à New York où il achète sa première caméra et commence à filmer le quartier de Williamsburg et la communauté d'immigrants lituaniens. Il suit les cours de Hans Richter et dirige la programmation du Film Study Group et commence à travailler aux Graphic Studios. En 1955 paraît le premier numéro du magazine Film Culture, revue créée par les frères Mekas et dont la publication continue encore et en 62 organise la Film-Makers' Cooperative, première coopérative de cinéastes pour la distribution indépendante et parallèle de leurs films. Le mouvement expérimental prend une ampleur considérable durant les années 60. Les problèmes liés à la conservation des films, à leur archivage, conduisent Jonas Mekas ainsi que Jerome Hill, P. Adams Sitney, Peter Kubelka et Stan Brakhage à créer l'Anthology Film Archives, la Cinémathèque du cinéma indépendant et d'avant garde. Ses propres films remportent divers prix.
 
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Avec son film Walden – Diaries (1964-1968), premier opus du « Ciné-Journal », dont Jonas Mekas est l'inventeur, Mekas signe un nouveau cinéma, à la fois documentaire, journal, poème et récit romanesque, témoin du mouvement d'avant-garde et directement inspiré de lui.
 
« Il cherche l'essence du cinéma à la manière de l'esprit des frères Lumière, pour tout simplement capter la réalité, chose qu'il pense être presque impossible. Liée à cette quête de dépouillement et d'absolu - retrouver des instants disparus, oubliés, des moments de bonheur, de vie - se développe une grammaire filmique formidablement élaborée. Des films construits en mouvements, en spirales créant des centaines d'émotions, d'impressions, de sensations qui s'enroulent en tous sens, des réminiscences, avec des niveaux de lectures toujours différents. Proust est là, mais c'est du cinéma. Romanesque et mélancolique, il capte le réel et l'englobe dans toutes ses contradictions et ses beautés. Ses films sont comme des filtres qui ne gardent que l'essentiel.

Avec les films de Jonas Mekas, on pénètre dans ce qui constitue l'une des œuvres les plus révolutionnaires du cinéma, au cœur d'un acte de création pur et ouvert. Jonas Mekas écrit et filme comme il vit et vit comme il filme » (Claude Rambaut)
 
Mekas a réalisé aujourd’hui plus de 30 films ; il s’est récemment tourné vers la vidéo.
En 2000, présenté par la galerie du jour, Jonas Mekas a invité Harmony Korine pour le One man show de la FIAC.
 
Les films de Jonas Mekas sont édités en vidéo par Re:voir
 

Biographie, filmographie et bibliographie
 
Le site de Jonas Mekas