Projection des films en support DVD.
Dossier Penarroya, les deux visages du trust commentaire écrit et dit par Daniel Anselme, réalisation Dominique Dubosc pour les Cahiers de Mai (1972,18')
"En janvier 1972 les trois usines d’affinage du trust Penarroya (second producteur mondial de plomb), après toute une année de contacts directs, de montée en puissance des sections syndicales, d’élaboration d’un cahier de revendications très argumenté, voyant que la direction refuse toujours d’ouvrir des négociations, se prépare à une grève commune pour le 6 février.
Les Cahiers de Mai, qui ont joué un rôle actif pour faciliter les échanges de communications entre les différentes usines du trust, constituent une petite équipe de militants chargée d’accompagner la grève, si grève il y a. Ces militants sont majoritairement recrutés parmi les camarades du «groupe métaux» (les Cahiers de Mai étaient organisés, comme les syndicats, par industries : métaux, textile, services, cheminots…). Comme je faisais partie du groupe textile, je ne participe pas à l’équipe Penarroya, mais je vais leur rendre visite à l’occasion.
C’est ainsi que je vois tout ce qui est en train de se mettre en place en vue de la grève : le ravitaillement (assuré par différentes sections du Centre National des Jeunes Agriculteurs), les manifestations de soutien, les concerts… Et surtout, une très large popularisation, basée sur un gros dossier d’information, expliquant, prouvant, justifiant toutes les revendications des travailleurs.
Le 20 janvier - je me souviens encore de la date - je propose à Daniel Anselme (fondateur et animateur des Cahiers de Mai) de faire un petit film à partir du fameux Dossier Penarroya…"
(extrait d'un entretien mené par Christine Martin à Paris, les 7 et 8 septembre 2004, à lire sur le site de Dominique Dubosc www.dominiquedubosc.org)
Est-ce ainsi que les hommes vivent
de Claude Dityvon et Domnique Dante (1976, 11')
Film bancs titres réalisé d’après différents reportages sur la condition des travailleurs immigrés, le travail, la lutte, la vie au quotidien, ici à Saint Denis, à Bobigny et dans le bidonville de La Campa à la Courneuve.
Les photographies de La Campa, prises en 1967, marquent les débuts du travail de Claude Dityvon, qui s’est attaché à documenter le réel « tel qu’il est ». Les autres images sont issues d’une enquête réalisée en 1975 sur le département de la Seine-Saint-Denis. La voix off est celle d’un travailleur noir du foyer Salvador Allende de Saint-Denis. Film de lutte en ce sens qu’il « dénonce » -par le simple fait de «montrer»-, Est-ce ainsi… constitue un film mémoire précieux, qui de la misère tire aussi vers la poésie.
> Projection suivie d'une discussion avec Tangui Perron, historien du cinéma militant et ouvrier, auteur de Histoire d'un film, mémoire d'une lutte/ Jean-Pierre Thorn, cinéaste, co-fondateur de l'ACID (Association pour un cinéma indépendant)/