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Rouge Profond

Les Éditions ROUGE PROFOND, dirigées par Guy Astic et Christian Tarting, proposent des essais et des documents concernant l’esthétique et les Beaux-Arts (collection « Stanze »), le cinéma (collection « Raccords »), le jazz et la musique improvisée (collection « Birdland ). ROUGE PROFOND revient sur des créateurs consacrés (cinéastes, plasticiens, jazzmen...) pour donner de nouvelles lectures de leurs œuvres. Mais il s’agit aussi de se préoccuper d’artistes trop souvent ignorés, mésestimés ou finalement bien mal connus et sur lesquels n’existe toujours pas le livre de référence qu’ils méritent (Jess Franco, Wayne Shorter, Lalo Schifrin). Un intérêt particulier est également porté à la publication de textes d’artistes dont la valeur de document est précieuse (comme les écrits et scénarios inédits de Jacques Tourneur ou le journal de travail de Melvin Van Peebles consacré à son film culte : Sweet Sweetback’s Baadasssss Song). ROUGE PROFOND publie également des ouvrages sur des thématiques ou des problématiques plus générales et transversales, avec le souci de ménager une iconographie riche, “dialoguant” avec les textes (comme pour le livre sur le western). Enfin, ROUGE PROFOND propose des traductions d’ouvrages étrangers essentiels (la biographie de Bill Evans par Enrico Pieranunzi, les entretiens avec Kiyoshi Kurosawa…).

 

Rouge profond

 

Site :
 
www.rougeprofond.com

 

Adresse/contact :
 
ROUGE PROFOND
363 chemin des moulières
84120 Pertuis
France
06 18 01 77 10
 
contact@rougeprofond.com

 

 

 


WHY NOT ? SUR LE CINEMA AMERICAINWHY NOT ? SUR LE CINEMA AMERICAIN
Jean-Pierre Moussaron & Jean-Baptiste Thoret (dir.)
France, 2003
recueil d’essais sur le cinéma américain

L’ouvrage comprend vingt-six essais dus à certains des meilleurs analystes contemporains du cinéma auxquels se sont joints des écrivains (Michel Deguy, Pierre Alferi…) et des philosophes (Jean-François Mattéi, Bernard Vouilloux…) pour donner une lecture plurielle de ce qui restera, avec le jazz, l’apport majeur des États-Unis à la culture mondiale. Approches par genres (le burlesque, la comédie musicale, le film d’horreur, le film noir, le road movie), articles consacrés à des cinéastes (Fritz Lang, Clint Eastwood, Spike Lee, Abel Ferrara, Don Siegel, David Cronenberg, David Lynch, etc.), à des thématiques (le remake, le cinéma “chicano”) ou encore monographies sur des films marquants (SHOCK CORRIDOR, EYES WILDE SHUT de Stanley Kubrick, Gentleman Jim de Raoul Walsh...) font de ce livre une somme érudite, largement illustrée.
 
Suppléments :
Jean-Pierre Moussaron est professeur de littérature française à l’université Michel de Montaigne (Bordeaux III). Essayiste et critique de jazz, on lui doit entre autres deux ouvrages d’esthétique publiés chez Galilée : LIMITES DES BEAUX ARTS 1 & 2: A DEFAUT LA LITTERATURE (1999), ART ET PHILOSOPHIE MÊLES (2002).
Jean-Baptiste Thoret a publié aux Éditions des Cahiers du cinéma : DARIO ARGENTO? MAGICIEN DE LA PEURD (2002), LE CINEMA AMERICAIN DES ANNES 70 (2006). Corédacteur en chef de la revue Simulacres (1999-2003), il est aussi l’auteur, avec Luc Lagier, de MYTHES ET MASQUES: LES FANTÔMES DE JOHN CARPENTER (Dreamland, 1998), et de MASSACRE A LA TONCONNEUSE. UNE EXPERIENCE AMERICAINE DU CHAOS (2001).


26 SECONDES : L’AMERIQUE ECLABOUSSEE. L’ASSASSINAT DE JFK ET LE CINEMA AMERICAIN
Jean-Baptiste Thoret
France, 2003
essai sur le cinéma américain

22 novembre 1963 : John F. Kennedy est assassiné à Dallas. À l’aide d’une caméra Super 8, Abraham Zapruder filme l’explosion du crâne du président. 26 secondes au cours desquelles l’Amérique bascule. Ce film spectaculaire, censé détenir la vérité de l’événement, fait l’objet d’exégèses inépuisables qui ne débouchent sur aucune vérité. Bien au contraire, le délire interprétatif infini auquel il soumet les regards des Américains, convaincus de devenir les témoins d’un moment charnière de leur histoire, semble faire sombrer le pays dans l’imagination d’une conspiration aux ramifications invisibles. Rapidement, le film de Zapruder devient l’emblème d’une innocence perdue et l’une des matrices fondamentales de l’histoire moderne des images. Ses figures et les fantasmes qu’il déclenche (le sniper caché, l’explosion du crâne, la théorie du complot...) engendrent, en déplaçant la violence au centre de l’image, les métamorphoses du cinéma américain de la fin des années soixante. Ce dernier invente de nouvelles formes, repérables aussi bien dans les films d’Arthur Penn, de Brian De Palma et de Clint Eastwood que dans le film d’horreur réaliste.
 
Suppléments :
Jean-Baptiste Thoret a publié aux Éditions des Cahiers du cinéma : DARIO ARGENTO, MAGICIEN DE LA PEUR (2002), [T[LE CINEMA AMERICAIN DES ANNEES 70 (2006). Corédacteur en chef de la revue Simulacres (1999-2003), il est aussi l’auteur, avec Luc Lagier, de MYTHES ET MASQUES : LES FANTOMES DE JOHN CARPENTER(Dreamland, 1998), et de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE; UNE EXPERIENCE (2001).


ÉCRITS DE JACQUES TOURNEUR. WRITTEN BY JACQUES TOURNEUR.
Jacques Manlay (éd.)
France,2003
scénarios originaux + DVD

Jacques Manlay, proche de Tourneur et ayant droit de ses derniers scénarios (notamment du fameux WHISPERING IN DISTANT CHAMBERS - MURMURES DANS DES CHAMBRES LOINTAINES , a hérité de documents inédits : scénarios, réflexions du réalisateur et entretiens, qui montrent que ce dernier voulait étendre son répertoire – à la comédie notamment (un projet avec Fernandel) –, revenir tourner en France et mettre en scène des films fantastiques inspirés d’Edgar Poe. Il a laissé à nos éditions le soin de publier cet ensemble inédit.
L’ouvrage est complété d’un DVD comprenant le seul entretien filmé avec (DIRECTED BY JACQUES TOURNEUR, 28 minutes, réalisé par Jacques Manlay et Jean Ricaud, 1977).

 
Suppléments :
Réalisateur et homme de télévision résidant aujourd’hui à Bordeaux, Jacques Manlay est l’auteur de plusieurs hommages à des cinéastes tels que Jean Eustache, Jean-Pierre Melville et Jacques Tourneur.


SWEET SWEETBACK’S BAADASSSSS SONG
Melvin Van Peebles
France, 2004 ; co-édition ARTE
journal+essais

1961 : Nous sommes à la fin des années soixante. Melvin Van Peebles se lance dans la réalisation de SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG, film noir indépendant qui secouera l’industrie du cinéma américain. Projeté le 31 mars 1971 au Grand Circus Theatre de Detroit, il s’impose comme une œuvre militante et divertissante, un long métrage expérimental autant qu’un film de genre. Homme-orchestre d’une fiction dont il est l’auteur, le réalisateur, le producteur, l’acteur principal, Melvin Van Peebles revient ici sur l’histoire de cette aventure artistique et financière qui a commencé dans le désert Mojave. Entre journal de bord, manifeste et pamphlet poétique, c’est « un hymne sorti de la bouche de la réalité » qu’il donne ; un témoignage au ton libre, souvent provocateur et vif, sur le cinéma, l’Amérique du début des années soixante-dix et la condition de sa communauté noire.
Ce journal, enrichi du script et des dialogues du film, est complété par les contributions de Nicole Brenez, Serge Chauvin, Gilles Mouëllic et Jean-Baptiste Thoret qui permettent de saisir l’originalité formelle et la force politique de SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG.

 
Suppléments :
Cinéaste, acteur, écrivain, compositeur, peintre, agitateur et premier agent de change noir à la bourse de New York, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Au début des années soixante il s’installe en France où il réalise son premier film, LA PERMISSION (1968). De retour aux États-Unis, il tourne WATERMELON MAN (1970), une comédie sur un Blanc se réveillant un matin dans la peau d’un Noir. Il accède au rang de cinéaste culte en 1971 avec SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG – édité en DVD par ARTE Vidéo. Depuis, l’artiste n’a cessé de multiplier les projets – sans abandonner le cinéma, des films de fiction (IDENTY CRISIS Identity Crisis en 1990, GANG IN BLUE en 1996, LE CONTE DU VENTRE PLEIN en 2000) au documentaire (CLASSIFIED X, 1997).


LE PURGATOIRE DES SENS. LOST HIGHWAY DE DAVID LYNCH<br />
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LE PURGATOIRE DES SENS. LOST HIGHWAY DE DAVID LYNCH


Guy Astic
France,2004
essai

LOST HIGHWAY est à l’image de l’hôtel où échoue Fred Madison, hôtel perdu au bout – quel bout ? – d’une autoroute surgie de nulle part, investi par des morts ou des disparus qui refont surface : le film a tout d’un purgatoire. Purgatoire pour les personnages égarés qui n’arrêtent pas de passer les frontières de mondes incompatibles ; purgatoire pour les corps en souffrance, dont David Lynch affiche la vulnérabilité pour mieux exploser la matière physique, l’explorer et accéder à la texture même des images et des bruits ; purgatoire pour la raison, qui ne peut pas se rattacher à une narration suivie, à un ordre temporel et spatial logique ; purgatoire pour le spectateur embarqué dans une traversée audiovisuelle intense, lâché dans une expérience totale qui lui fait ressentir le poids de l’accidentel et la force de l’essentiel sans avoir vraiment les mots pour le dire ; purgatoire, enfin, pour le cinéaste qui atteint là une forme de pureté artistique. Bréviaire vertigineux de la perception, LOST HIGHWAY plonge dans l’intimité de l’image pour amener la sensibilité à s’ouvrir, un programme que Lynch prolonge avec MUHOLLAND DRIVE, en déplaçant l’action au sein d’Hollywood même.
Ce livre est la réédition revue et augmentée d’un ouvrage paru en 2000 aux éditions Dreamland, aujourd’hui indisponible.

 
Suppléments :
Outre ses écrits sur la littérature et le cinéma fantastiques, Guy Astic a publié, dans la même collection « Raccords », TWIN PEAKS. LES LABORATOIRES DE DAVID LYNCH. Il enseigne la série télévisée à l’Université de Provence, intervient dans divers séminaires sur la question – s’attachant particulièrement à TWIN PEAKS, 24 HEURES CHRONO, LE PRISONNIER, SIX FEET UNDER et BUFFY. Il a, aussi, rédigé les livrets accompagnant les DVD de LOST HIGHWAY et de TWIN PEAKS. FIRE WALK WITH ME, édité par MK2.


JESS FRANCO. ENERGIES DU FANTASMEJESS FRANCO. ENERGIES DU FANTASME
Stéphane du Mesnildot
France, 2004
essai

1961 : L'HORRIBLE DOCTEUR ORLOF est projeté sur les écrans. Ce quatrième film d’un jeune réalisateur madrilène, véritable cauchemar expressionniste traversé par des éclairs de sadisme et de violence alors inédits, conquiert les amateurs de cinéma fantastique. Jess Franco devient rapidement une référence culte, ajoutant sans cesse à l’exubérance de son univers. On y croise des strip-teaseuses vampires, des chirurgiens fous, des gardiennes de prisons sadiques, le mage Cagliostro, Frankenstein et Dracula en personnes, la Vénus à la fourrure, la marquise de Sade, des comtesses noires, perverses ou aux seins nus, sans oublier Miss Muerte et quelques cannibales… Jusqu’au déclin du cinéma d’exploitation européen au début des années 80, Jess Franco aura été le roi incontesté du Cinéma Bis et des salles de quartier, enchaînant les films d’épouvante, les adaptations de classiques de l’érotisme et du fantastique et anticipant la grande vague pornographique. Mais pour l’auteur de VAMPYROS LESBOS , le cinéma de genre a d’abord représenté un vaste laboratoire d’expérimentations narratives et visuelles, une Factory où ont brillé des stars telles que Soledad Miranda, Kali Hansa ou Lina Romay. Cet amateur de jazz n’a cessé de mêler le cinéma populaire et l’underground, le classicisme et l’avant-garde, l’archétype et l’improvisation. Son œuvre, digne de figurer aux côtés de celles de Luis Buñuel, Jean Cocteau ou Kenneth Anger, ne recule devant aucun excès sanglant et ne s’impose aucun tabou.
 
Suppléments :
Stéphane du Mesnildot est l'auteur d'articles sur CARNIVAL OF SOULS, Brian De Palma, Lucio Fulci, David Lynch, Philippe Grandrieux, Gus Van Sant, Otto Preminger... publiés dans Simulacres, Cinémathèque, L’Écran fantastique, Exploding – revue consacrée au cinéma expérimental dont il a été l'un des fondateurs. Il a réalisé deux courts métrages sur le thème du vampirisme, CARMILLA (2000) et LACRIMA (2001).


TWIN PEAKS. LES LABORATOIRES DE DAVID LYNCHTWIN PEAKS. LES LABORATOIRES DE DAVID LYNCH
Guy Astic
France, 2005
essai

Trente épisodes auront suffi pour faire de TWIN PEAKS, série créée en 1990 par Mark Frost et David Lynch, l’une des références majeures de la télévision. Au commencement : l’assassinat de la reine de beauté de la ville, Laura Palmer, dont l’existence s’avère plus sombre que les apparences ne le laissent supposer. L’agent Dale Cooper découvre l’envers du décor, les histoires secrètes des habitants, ces présences qui rôdent dans la forêt de Ghostwood. Son enquête s’inscrit dans un feuilleton creuset mêlant le soap opera, le fantastique, le film noir, le teen movie, le burlesque… Sans être le seul artisan de TWIN PEAKS, Lynch y a imposé un style visuel et une tournure narrative singulière qui intensifient les mystères. Il combine là continuité et plasticité, assume les tensions entre cinéma et télévision. Ne se présentant pas seulement comme un guide de la série, le livre se consacre à l’élaboration d’un mythe moderne, celui de Laura Palmer, « ressuscitée » dans TWIN PEAKS.FIRE WALK WITH ME (1992). L’une des originalités de l’ouvrage, le seul disponible en français sur la série, est de commenter, à partir de photogrammes, des séquences majeures, souvent plébiscitées par les téléspectateurs.
 
Suppléments :
Outre ses écrits sur la littérature et le cinéma fantastiques, Guy Astic a publié, dans la même collection « Raccords », TWIN PEAKS. LES LABORATOIRES DE DAVID LYNCH. Il enseigne la série télévisée à l’Université de Provence, intervient dans divers séminaires sur la question – s’attachant particulièrement à TWIN PEAKS, 24 HEURES CHRONO, LE PRISONNIER, SIX FEET UNDER et BUFFY. Il a, aussi, rédigé les livrets accompagnant les DVD de LOST HIGHWAY et de TWIN PEAKS. FIRE WALK WITH ME, édité par MK2.


LE CORPS EN ABIME. SUR LA FIGURINE ET LE CINEMA D’ANIMATION


Dick Tomasovic
France, 2006
essai

Le cinéma d’animation est le résultat toujours surprenant du mélange des techniques graphiques et de l’invention animée ; il est aussi un assemblage de pratiques culturelles diverses : bande dessinée, spectacle de prestidigitation, danse... Cette hybridité fondamentale se manifeste sur le corps animé et fait de la figurine un corps inédit, sur lequel vient s’inscrire une série de paramètres relevant des imageries collectives contemporaines. Dans nombre de cas, des premiers films d’animation aux plus récents, des cartoons aux images de synthèse, il apparaît que cette figurine se trouve au centre d’un système complexe et paradoxal basé sur des jeux de défigurations. DES SILLY SYMPHONIES (les contes musicaux de Walt Disney) aux animations en pâte à modeler des studios Aardman (WALLACE & GROMIT, CHICKEN RUN), de la miniature de King Kong aux poupées surréalistes de Jan Svankmajer, de Bip-bip et Coyote de Chuck Jones aux personnages de Tim Burton (L'ETRANGE NOEL DE MONSIEUR JACK, LES NOCES FUNEBRES), le corps de la figurine cristallise les fantasmes les plus troublants du XXe siècle. Prenant en compte les grands noms de l’animation (Norman McLaren, Ladislas Starewitch, les frères Fleischer) et des artistes plus récents (Manuel Gomez, Pjotr Sapegin, Michel Ocelot), le livre montre à quel point l’animation est le lieu rêvé de l’évocation des liens inextricables entre vie et mort. Dialoguent ainsi l’Alice et le Pinocchio de Walt Disney avec Roger Rabbit, King Kong avec Méliès, Popeye avec Superman, Tex Avery avec les studios Aardman…
 
Suppléments :
Dick Tomasovic poursuit à l’université de Liège des travaux en histoire et esthétique du cinéma et du spectacle vivant. Il a publié des nouvelles, écrit et mis en scène pour le théâtre, travaillé dans le cadre de l’atelier de réalisation de Jean-Pierre Dardenne. Il est aussi l’auteur de deux ouvrages de cinéma : LE PALIMPSESTE NOIR, NOTES SUR L'IMPETIGO, LA TERREUR ET LE CINEMA AMERICAIN CONTEMPORAIN (Crisnée, Yellow Now, 2002); FREAKS. LA MONSTRUEUSE PARADE DE TOD BROWNING;(Liège, Éditions du CEFAL, 2005).


LALO SCHIFRIN. ENTRETIENS AVEC GEORGES MICHELLALO SCHIFRIN. ENTRETIENS AVEC GEORGES MICHEL
Georges Michel & Lalo Schifrin
France, 2006
livre d’entretiens

Lalo Schifrin est l’un des très importants compositeurs de la modernité cinématographique (BULLIT, SUDDEN IMPACT, DUEL DANS LE PACIFIQUE, LA PEAU...) et de l’espace hollywoodien en son entier (il est l’auteur de génériques de séries télévisées passés à l’Histoire : ceux de MANNIX, de STRARSKY AND HUTCH et, bien entendu, de MISSION IMPOSSIBLE) . Créateur prolifique dans le domaine de la bande-son (plus de trois cents partitions), il est aussi musicien de jazz (il fut entre autres l’un des compagnons privilégiés de Dizzy Gillespie – pour qui il a écrit, en 1961, la célèbre suite Gillespiana) et a donné de nombreuses partitions classiques, de pièces contemporaines pour cordes jusqu’à un Concierto para Bandoneon écrit pour Astor Piazzola. Georges Michel s’est entretenu avec lui une semaine durant à Los Angeles : sur son apprentissage, sa fréquentation du milieu du jazz, ses idées sur la musique d’images, ses liens à Hollywood (ses collaborations marquantes : avec Don Siegel, Clint Eastwood, Peter Yates, Sam Peckinpah…), ses méthodes compositionnelles. Le livre d’entretiens issu de cette rencontre est accompagné de documents iconographiques inédits fournis par l’artiste.
 
Suppléments :
Lalo Schifrin lui-même considère Georges Michel, musicien et musicographe, comme le meilleur spécialiste actuel de son œuvre, tous genres confondus. Georges Michel a publié dans le n° 2 de Simulacres (printemps 2000) un premier entretien remarqué avec le compositeur : «SCHIFFRIN IMPACT ».


KIYOSHI KUROSAWA. MEMOIRE DE LA DISPARITION<br />
KIYOSHI KUROSAWA. MEMOIRE DE LA DISPARITION

Diane Arnaud
France, 2007
essai

Le cinéma de Kiyoshi Kurosawa est devenu une référence incontournable en France avec la sortie de CURE (1997), CHARISMA (1999) et KAÏRO (2001). A partir de cette trilogie, mêlant le fantastique et l’intime dans une vision violente et inquiétante de la société japonaise contemporaine, Diane Arnaud met en perspective toute la création du metteur en scène. Sont ainsi prises en compte ses premières réalisations et leurs liens avec les différents genres : le thriller (films de yakusa), l’horreur et l’érotique.
Les films de Kurosawa tentent de retracer et figurer la disparition des héros nippons, en traitant particulièrement de l’amnésie d’une jeunesse à la dérive et de la hantise de l’Histoire. Les références stylistiques au cinéma occidental (de Siegel à Antonioni) et leurs croisements avec la tradition japonaise des revenants accentuent l’inquiétante étrangeté d’une œuvre sur la brèche.
Le livre, richement illustré des photogrammes des films évoqués sera complété d’une filmographie précise du cinéaste, dont nombre de films commencent à être découverts en France.

 
Suppléments :
Maître de conférences en études cinématographiques à l’université Paris 7, Diane Arnaud enseigne l’analyse et l’esthétique filmiques. Ses recherches portent sur les nouvelles modernités cinématographiques. Elle est l’auteur de LE CINEMA DE SOKOUROV. FIGURES D'ENFERMEMENT, publié chez L’Harmattan, coll. « Esthétiques », en 2005. Autre champ de réflexion et d’écriture : les formes du cinéma japonais classique et contemporain.


SPLENDEUR DU WESTERNSPLENDEUR DU WESTERN
Suzanne Liandrat-Guigues & Jean-Louis Leutrat
France, 2007
beau livre sur le western

Explorant le genre à partir du territoire états-unien qui l’a vu naître, se développer et s’universaliser, Suzannne Liandrat-Guigues et Jean-Louis Leutrat décrivent les traits dominants et les particularités moins visibles du western, tout ce qui lui confère sa splendeur, passée, présente et à venir.
Il s’agit bien d’envisager le western au cinéma et à la télévision de ses débuts à ses réalisations plus récentes, de RIDERS OF THE PURPLE SAGE (1925) à BROKEN TRAIL (2006).
 
SPLENDEUR DU WESTERN ouvre trois pistes dans un territoire moins balisé qu’il n’y paraît. La première emprunte les sentiers battus du genre (son origine, ses histoires) mais fait découvrir des alliances trop peu évoquées : alliances du western avec la littérature, la peinture et, surtout, la musique ; alliances aussi avec le merveilleux, le “crépusculaire”, le comique… La deuxième piste relie deux chefs-d’œuvre, splendides repères dans l’histoire du cinéma : LA RIVIERE ROUGE, d’Howard Hawks, et LA PRISONNIERE DU DESERT, de John Ford. La dernière, traversée par les tumbleweeds roulant au vent, propose un parcours libre à travers des films, des motifs, des figures du western. Du mythe de l’Ouest aux représentations des Indiens, de Roy Rogers au Nouveau Monde, de Fritz Lang à DANSE AVEC LES LOUPS, de John Wayne à Robert Duvall, sans oublier Sam Peckinpah, Clint Eastwood, Jacques Tourneur, Robert Aldrich, les séries INTO THE WEST et DEADWOOD, le western féminin…
Le western dans toute sa splendeur ne peut pas se passer d’images. Plus de 750 visuels accompagnent le texte et pas moins de sept cents films sont évoqués.

 
Suppléments :
Suzanne Liandrat-Guigues, professeur d’études cinématographiques à l’université Charles-de-Gaulle (Lille-III), a publié plusieurs ouvrages sur le cinéma parmi lesquels on peut compter des essais consacrés à Jacques Rivette et à Luchino Visconti, dont elle est une spécialiste renommée. Elle a cosigné avec Jean-Louis Leutrat, en 2006, un ouvrage sur Alain Resnais qui fait autorité. Elle explore régulièrement l’univers du western, en particulier les films d’Howard Hawks et de John Ford.
Jean-Louis Leutrat, professeur de littérature, d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle, est l’auteur de nombreux livres de référence sur la littérature et le cinéma portant, entre autres, sur Julien Gracq, sur le fantastique et le western, genre dont il est depuis de nombreuses années considéré comme le meilleur spécialiste en France. Il a également fait paraître, avec Suzanne Liandrat-Guigues, une trilogie portant sur Jean-Luc Godard, Jean-Daniel Pollet et Alain Resnais.